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au gré de mes humeurs...

Textes et images : De l'Aube à la Loire-Atlantique...

La mémoire au service de la paix

 

La mémoire de la Déportation comme exemple

 

La fin de la seconde guerre mondiale et la Libération des camps fut l’occasion de rappeler qu’il y eut en 1945 une grande victoire sur l’intolérance, l’injustice et le mépris des êtres humains. Mais également de se souvenir que des peuples ont adhéré à l’idée de génocide, ont accepté l’inacceptable et porter comme une vérité l’inutilité de l’existence de millions d’êtres humains en balayant l’idée des Droits de l’homme.

 

 Goebbels avait écrit dans son livre la Révolution des Allemands « l’an 89 sera rayé de l’histoire ».

 

De fait, les pactes sociaux ont été brisés, les espérances de la SDN annihilées.

 

Qu’en dire aujourd’hui ?

 

Face aux menaces qui pèsent sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et de la femme, aux actions violentes multiples et aux agressions et violation de l’ONU, aux démantèlements sournois des acquis de la Libération.

 

 

Le devoir de mémoire

 

Il s’agit essentiellement de sa transmission. En effet, comme le dit Marie-Jo Chombart de Lauwe, présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation : «  la mémoire du système concentrationnaire nazi ne doit pas s’effacer, car elle témoigne de l’application la plus extrême d’une idéologie raciste par un régime d’Etat. Elle n’exclut pas les autres crimes… » Cependant chacun des drames qui secouent la planète ont leur caractère spécifique, mais la dimension commune est la souffrance des êtres humains et l’élimination de certains d’entre eux parce qu’ils sont classés différents par leur naissance, leur façon de penser, voire de prier.

 

Mais il s’agit d’une chose bien difficile de transmettre la mémoire. Celle-ci est individuelle, scientifique, sociale et politique.  Dans tous les cas, elle est considérée comme vraie mais souvent se trouve en contradiction. Il n’est pas rare de voir des témoins se contredire alors que l’on ne peut pas contester la véracité de leur propos. C’est pour cela qu’il est souhaitable, pour nous, association de mémoire de nous concentrer sur les valeurs.

 Les rappeler, les Affermir, les promouvoir. Rappelons-nous le serment de Buchemwald.


 « Nous, qui sommes restés en vie et qui sommes des témoins de la brutalité nazie, avons regardé avec une rage impuissante, la mort de nos camarades. Si quelque chose nous a aidé à survivre, c'était l'idée que le jour de la justice arriverait. »

 

La violence s’introduit progressivement dans la société. Les Nazis, les Fascistes ont introduit la violence dans le débat démocratique, menacé, brûlé, violenté des opposants. Ils ont « interdit » des journaux et souvent assassiné des journalistes et des hommes politiques. Ils ont surtout banalisé leur terrorisme au point qu’il était devenu une donne incontrôlable de la vie des Nations. Car avant de prendre le pouvoir, les Nazis étaient déjà des professionnels de la violence.

Ainsi, transmettre les leçons du passé dans une société que l’on dit manquer de repère ou en proie à une lourde culpabilité me semble un devoir. Le passé n’est pas plus glorieux que notre présent. Les moments de gloire sont souvent écrits après et pour des raisons idéologiques. Dans le présent, les hommes sont les hommes pétris de leur valeur et de leur conviction ou de leur lâcheté ou de leur ignorance. La réaction de l’homme face à un péril dépend des valeurs dont il est l’héritier et le porteur. L’éducation à la citoyenneté est donc nécessaire.

 

 

L’éducation à la citoyenneté

 

Revenons au nazisme, il a hérité de ce que le XIXème siècle a inventé de pire. A savoir le racisme biologique, le colonialisme, la supériorité raciale et le darwinisme sociale, comment ne pas voir que l’idée de Lebensraum n’est que la transposition de l’idée coloniale en Europe, que la guerre contre l’URSS était une guerre coloniale. L’inacceptable était en germe et il a prospéré. On sait que tout être humain est capable du pire et que partout et dans tous les milieux, il y a toujours des hommes pour croire en n’importe quoi.

 

Ainsi, dans nos sociétés de plus en plus multiculturelles, dans nos Etats de plus en plus confrontés aux autres. Comment défendre la Démocratie ? Le modèle républicain est confronté en Europe à d’autres systèmes honorables, notre culture est en contact avec d’autres convictions respectables. Alors, il nous faut accepter l’idée que la Démocratie n’est qu’un long combat, toujours en action et toujours en compromis avec les traditions. Mais la spécificité de la démocratie est d’essayer de ne pas franchir la frontière du sang. Mais la démocratie, c’est aussi éduquer.

Dans les programmes scolaires, aujourd’hui, il y a la multiplication des parcours civiques, des cours Education civique. C’est un bien. Mais pourquoi, ne pas rappeler qu’existe un grand concours de la Résistance et de la Déportation. Celui-ci est menacé dans plusieurs départements, il sera probablement un jour réformé et j’en ai peur vidé de sa substance. Il nous faut être vigilant et peut-être milité pour qu’il soit introduit dans certain programme, pourquoi pas dans les cours d’Education Civique.

L’éducation à la citoyenneté comporte aussi une visibilité sur la place publique. Comment ne pas regretter le peu de monde aux principales cérémonies exprimant ainsi le peu de sens que l’on donne aux journées de mémoire. La tendance actuelle est de multiplier les journées, de changer les dates. Le risque est l’inflation et à terme l’inutilité. Soyons vigilant à ne pas tuer le sens civique d’une commémoration. Car les moments de regroupement sont les meilleurs moyens d’éduquer.

 

Pour terminer, Mémoire et citoyenneté sont liés. Ce sont des instruments de paix. Tâche complexe dans la mesure où il est difficile d’éduquer à la paix alors que cela fait près de 2000 ans que l’on nous dit « si tu veux la paix, prépare la guerre ». La réflexion est quelque peu faussée, d’autant que nos médias ne sont pas attirés par les modérés, les faiseurs de paix qui par nature restent discrets. Enfin, il y a toujours des gens qui s’opposent avec une bonne raison à la liberté, qui justifient toujours la pauvreté comme un mal nécessaire ou de fatalité, qui utilisent la peur comme moyen de gouverner. Bref, il y a du travail.

 

La mémoire au service de la paix

 

La mémoire de la Déportation comme exemple

 

La fin de la seconde guerre mondiale et la Libération des camps fut l’occasion de rappeler qu’il y eut en 1945 une grande victoire sur l’intolérance, l’injustice et le mépris des êtres humains. Mais également de se souvenir que des peuples ont adhéré à l’idée de génocide, ont accepté l’inacceptable et porter comme une vérité l’inutilité de l’existence de millions d’êtres humains en balayant l’idée des Droits de l’homme.

 

 Goebbels avait écrit dans son livre la Révolution des Allemands « l’an 89 sera rayé de l’histoire ».

 

De fait, les pactes sociaux ont été brisés, les espérances de la SDN annihilées.

 

Qu’en dire aujourd’hui ?

 

Face aux menaces qui pèsent sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et de la femme, aux actions violentes multiples et aux agressions et violation de l’ONU, aux démantèlements sournois des acquis de la Libération.

 

 

Le devoir de mémoire

Sous le couvert du droit à être ce que l'on veut, on perverti la démocratie, les droits de l'homme. Reprenons l'histoire génocidaire pour réfléchir.  Bien que Chrétien et respectueux de la foi et souvent énervé par Charly hebdo, j'essaie de réfléchir à comment éviter le pire qui s'annonce...

La Déportation. Il s’agit essentiellement de sa transmission. En effet, comme le dit Marie-Jo Chombart de Lauwe, présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation : «  la mémoire du système concentrationnaire nazi ne doit pas s’effacer, car elle témoigne de l’application la plus extrême d’une idéologie raciste par un régime d’Etat. Elle n’exclut pas les autres crimes… » Cependant chacun des drames qui secouent la planète ont leur caractère spécifique, mais la dimension commune est la souffrance des êtres humains et l’élimination de certains d’entre eux parce qu’ils sont classés différents par leur naissance, leur façon de penser, voire de prier.

Mais il s’agit d’une chose bien difficile de transmettre la mémoire. Celle-ci est individuelle, scientifique, sociale et politique.  Dans tous les cas, elle est considérée comme vraie mais souvent se trouve en contradiction. Il n’est pas rare de voir des témoins se contredire alors que l’on ne peut pas contester la véracité de leur propos. 

 Les rappeler, les Affermir, les promouvoir. Rappelons-nous le serment de Buchemwald.
 « Nous, qui sommes restés en vie et qui sommes des témoins de la brutalité nazie, avons regardé avec une rage impuissante, la mort de nos camarades. Si quelque chose nous a aidé à survivre, c'était l'idée que le jour de la justice arriverait. »

La violence s’introduit progressivement dans la société. Les Nazis, les Fascistes ont introduit la violence dans le débat démocratique, menacé, brûlé, violenté des opposants. Ils ont « interdit » des journaux et souvent assassiné des journalistes et des hommes politiques. Ils ont surtout banalisé leur terrorisme au point qu’il était devenu une donne incontrôlable de la vie des Nations. Car avant de prendre le pouvoir, les Nazis étaient déjà des professionnels de la violence.

Ainsi, transmettre les leçons du passé dans une société que l’on dit manquer de repère ou en proie à une lourde culpabilité me semble un devoir. Le passé n’est pas plus glorieux que notre présent. Les moments de gloire sont souvent écrits après et pour des raisons idéologiques. Dans le présent, les hommes sont les hommes pétris de leur valeur et de leur conviction ou de leur lâcheté ou de leur ignorance. La réaction de l’homme face à un péril dépend des valeurs dont il est l’héritier et le porteur. L’éducation à la citoyenneté est donc nécessaire.

L’éducation à la citoyenneté

Revenons au nazisme, il a hérité de ce que le XIXème siècle a inventé de pire. A savoir le racisme biologique, le colonialisme, la supériorité raciale et le darwinisme sociale, comment ne pas voir que l’idée de Lebensraum n’est que la transposition de l’idée coloniale en Europe, que la guerre contre l’URSS était une guerre coloniale. L’inacceptable était en germe et il a prospéré. On sait que tout être humain est capable du pire et que partout et dans tous les milieux, il y a toujours des hommes pour croire en n’importe quoi.

Ainsi, dans nos sociétés de plus en plus multiculturelles, dans nos Etats de plus en plus confrontés aux autres. Comment défendre la Démocratie ? Le modèle républicain est confronté en Europe à d’autres systèmes honorables, notre culture est en contact avec d’autres convictions respectables. Alors, il nous faut accepter l’idée que la Démocratie n’est qu’un long combat, toujours en action et toujours en compromis avec les traditions. Mais la spécificité de la démocratie est d’essayer de ne pas franchir la frontière du sang. Mais la démocratie, c’est aussi éduquer.

Dans les programmes scolaires, aujourd’hui, il y a la multiplication des parcours civiques, des cours Education civique. C’est un bien. Mais pourquoi, ne pas rappeler qu’existe un grand concours de la Résistance et de la Déportation. Celui-ci est menacé dans plusieurs départements, il sera probablement un jour réformé et j’en ai peur vidé de sa substance. Il nous faut être vigilant et peut-être milité pour qu’il soit introduit dans certain programme, pourquoi pas dans les cours d’Education Civique.

L’éducation à la citoyenneté comporte aussi une visibilité sur la place publique. Comment ne pas regretter le peu de monde aux principales cérémonies exprimant ainsi le peu de sens que l’on donne aux journées de mémoire. La tendance actuelle est de multiplier les journées, de changer les dates. Le risque est l’inflation et à terme l’inutilité. Soyons vigilant à ne pas tuer le sens civique d’une commémoration. Car les moments de regroupement sont les meilleurs moyens d’éduquer.

Pour terminer, Mémoire et citoyenneté sont liés. Ce sont des instruments de paix. Tâche complexe dans la mesure où il est difficile d’éduquer à la paix alors que cela fait près de 2000 ans que l’on nous dit « si tu veux la paix, prépare la guerre ». La réflexion est quelque peu faussée, d’autant que nos médias ne sont pas attirés par les modérés, les faiseurs de paix qui par nature restent discrets. Enfin, il y a toujours des gens qui s’opposent avec une bonne raison à la liberté, qui justifient toujours la pauvreté comme un mal nécessaire ou de fatalité, qui utilisent la peur comme moyen de gouverner. Bref, il y a du travail.

 

 

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