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au gré de mes humeurs...

Textes et images : De l'Aube à la Loire-Atlantique...

LA PREMIERE ARMEE, DE LA PROVENCE A L’ARLBERG.

 

LA PREMIERE ARMEE, DE LA PROVENCE A L’ARLBERG.

 

                Après la terrible défaite de 1940, qui avait fait perdre toute crédibilité à la valeur de l’armée française et inciter Roosevelt à la défiance vis à vis de la France libre. Le président des Etats-Unis d’Amérique refusa de considérer De Gaulle comme porte parole de la France. Après l’imbroglio d’Alger en 1942, il était difficile d’imaginer la mise en place d’une puissante armée qui participerait à la Libération.

L’armée B qui deviendra la 1ère armée française débarque le 16 août 1944 sur les côtes varoises et atteindra l’Arlberg le 6 mai 1945. Cette armée réalise un parcours surprenant qui va de la Méditerranée à l’Autriche en passant par la vallée du Rhône, le Rhin et le  Danube. Les troupes françaises, qui avaient regagné la confiance de nos alliés avec Juin en Tunisie et en Italie, sous le commandement de De Lattre de Tassigny[1] retrouvèrent le chemin de la victoire. Une armée et une histoire souvent éclipsées au profit de la Résistance intérieure, mais également par le panache de Leclerc à la tête de la 2ème DB, l’une des huit divisions dont trois blindées mise sur pied en Afrique du nord. Pourtant De Lattre fut le seul général français à avoir des troupes américaines sous son commandement et la Première armée française figure en bonne place dans les combats de la Libération. 

 

Il s’agit d’une idée de Roosevelt. Ce débarquement en Méditerranée n’est ni une partie de plaisir, ni un front secondaire. C’est un complément indispensable au débarquement en Normandie. Il doit  contraindre l’ennemi à se replier s’il veut éviter d’être pris en tenaille. Enfin, nombre de stratèges surtout Britanniques, mais également le général français Juin, pensent qu’il faut conforter le front italien avant de se lancer dans un autre combat. Ce n’est qu’après la prise de Rome, le 4 juin, que l’on accepte l’idée de ce débarquement. Mais Churchill pense qu’il faut marcher sur Vienne par l’Italie et se retrouver en position d’interrompre la marche de l’armée rouge. Roosevelt pense à une future amitié Américano-soviétique et refuse. Eisenhower, quant à lui, n’apprécie pas l’idée d’un combat dans des zones montagneuses. Par contre l’idée que les Français prendront une part essentiel au combat est accepté par tout le monde quelque soi le type de plan choisi. Seul le choix de la date pose des problèmes techniques et il faut attendre de pouvoir récupérer les moyens de débarquement mobilisés en Normandie.

 

Ainsi le débarquement de Provence inaugure une nouvelle phase de la guerre. Celle de la victoire. Mais surtout, elle  permet à la France d’envisager de réintégrer le concert des grandes puissances victorieuses. Des forces françaises organisées et structurées seront présentes durant la phase de Libération du territoire. En Libye, il n’y avait qu’une force d’à peine 5 où 6000 hommes, un millier lançait un raid sur Kouffra. 70000 hommes étaient engagés en Tunisie et 120000 soldats en Italie dans le cadre du Corps Expéditionnaire Français (CEFI). On compte également  25000 hommes dans la libération de l’Île d’ Elbe. 

Une fusion  de toutes les ressources disponibles (750 000 hommes), formations existantes et appelés, rappelés et engagés d’Afrique du Nord permet de mettre sur pied un corps de bataille d’environ 300000 hommes soit 3 divisions blindées dont la 2ème DB retirés, 5 divisions d’infanterie dont la 1er DFL. Il y a également des unités spéciales, commandos, Tabors  et Corps francs.

La 1er armée se voit affecter les 2 divisions blindées disponibles, les 5 divisions d’infanterie, les groupement de Tabor, les unités spéciales, les Forces françaises libres, des classes mobilisées en Afrique du Nord et en Corse et des unités FFI. Un véritable amalgame révolutionnaire est mis en place, et c’est là sa grande exemplarité.

Le débarquement d’Aix en Provence est donc double dans ses conséquences. Il permet à une armée française de libérer le territoire national, mais c’est aussi un complément indispensable au débarquement en Normandie. Il doit prendre les Allemands en tenaille et les obliger à battre en retraite pour éviter l’encerclement et ainsi accélérer la libération de l’Europe et, dans un premier lieu, de la France.

Les objectifs militaires sont multiples. Il faut créer une menace pour empêcher les transports de renforts vers la Normandie, s’emparer des grands ports français et prendre en tenaille les forces ennemies.

 

[1] Jean-Marie Gabriel de Lattre de Tassigny (1889-1952). Maréchal de France en 1952)

Un des aspects des armées de la Libération.  C’est qu’elles se reconnaissent à leur chef, ainsi le corps expéditionnaire d’Italie s’identifie a Juin et la 2ème DB à Leclerc et la première armée marche derrière De Lattre de Tassigny. Il a      55 ans. Celui-ci est un officier français à la carrière classique. Les américains voyaient en lui un chef brillant mais arrogant. Ils le surnommèrent le Mac Arthur français. Vendéen mais issu d’une famille de Flandres, il fit ses études à Saint-Cyr (1908) et à Saumur. En 1914, c’est comme Dragon qu’il commence la guerre pour la terminer dans l’infanterie. Il restera 16 mois a Verdun. En 1918, Le capitaine De Lattre comptabilise cinq blessures, huit citations. Sa carrière se poursuit au Maroc et après des cours à l’école de guerre, il entre à l’état-major de Weygand. Il est général de brigade en 1939 et chef d’état-major de la Vème armée en Alsace. Pendant les combats de 1940, il commande la 14ème division devant Rethel. Après la débâcle, Vichy le nomme dans le Puy de Dôme, puis Quatre mois en Tunisie et à Montpellier en 1942. Après l’invasion de la zone libre, il tente de passer dans la clandestinité mais est arrêté et condamné à 10 ans de détention par un tribunal français. Il s’évade le 3 septembre 1943 et rejoint Londres puis Alger le 20 décembre. Il rencontre De Gaulle et Giraud. Le comité français de Libération lui confie le commandement de l’armée B qui deviendra la 1ere armée. Il reste lucide sur la supériorité britannique et Américaine, mais il parvient à se faire accepter par le Général Patch et peut assister aux discussions stratégiques.  (Il décèdera en 1952 après avoir été inspecteur général, Commandant des forces terrestres à l’Otan et commandant en chef en Indochine.)Il choisit une devise et un symbole. « Ne pas subir » et la masse d’arme.

 

 

 

Des origines à l’amalgame.

 

Ainsi, à l’origine, les troupes françaises se constituent d’éléments hétéroclites venues de tout l’Empire, des évadés de France, de la France libre et de l’armée d’Afrique (16 classes seront rappelées). L’osmose se fait cependant rapidement en raison de la même motivation des individus et de la psychologie des commandants d’unité. Alors que  la 2ème DB, qui débarque en Normandie le 1er août est intégrée à l’armée Patton, la première armée est associée aux groupes d’armée américaine du Sud. Cependant l’armée B n’a pas encore l’autonomie du Commandement permettant à son chef de concilier ses différentes missions. Celles du général De Lattre sont complexes. A la dualité des tâches du pouvoir qui crée des forces et dirige la guerre, répond la double mission du Chef de la 1ère armée française, conduire les opérations et réaliser l’amalgame. Celui-ci doit s’imposer aux alliés et rétablir la légitimité militaire française dans la France libérée. La difficulté essentielle fut de regrouper les différentes composantes des résistances extérieures d’autant que le conflit entre Giraud et De Gaulle n’arrange rien après  l’entrevue d’Anfa. Ce n’est qu’après la campagne de Tunisie que les généraux Leclerc, Juin et Delattre s’entendirent face à l’ennemi commun : l’Allemand. Les FFL abandonnèrent leur tentative de recrutement sauvage et furent complétées par des affectations normales. Certains régiments d’Afrique furent intégrés à  la DFL de même que  la 2ème DB fût à 70% constituée d’effectifs provenant de cette armée d’Afrique et des 5000 évadés de France par l’Espagne.

 

Un étape initiatique : l’opération Brassard

Dans ses mémoires, sans minimiser les combats  de Tunisie, d’Italie et des autres fronts, le Général De Lattre place l’occupation de l’Île d’Elbe comme le préliminaire indispensable à la constitution de la Première armée. Le projet de l’île d’Elbe est décidé au printemps 44 et engagé le 17 juin (après la prise de Rome et le débarquement de Normandie)

 

Le Bataillon de Choc enlève les batteries suivi de la 9ème DIC commandos d’Afrique de Bouvet et les Tabors marocains de Latour. Sur l’ensemble de l’opération sont engagé près de 12000 Hommes, 600 véhicules, 220 Navires et le corps expéditionnaire déplorera 201 tués, (20 officiers) et 51 disparus.

L’opération Anvil-Dragoon

 

L’Opération Anvil devient Dragoon le 1er août 1944. Ce débarquement fut  préparé par l’état major de la 7ème armée américaine sous le commandement du général Patch (le vainqueur de Guadalcanal). Il fallait prendre un port,  Lyon et rejoindre les troupes venues de Normandie. L’opération n’est pas anodine, ni sans danger. Il fallait attendre que les armées d’Italie assurent une couverture  et que la tête de pont en Normandie soit achever pour dégager des moyens. Enfin, il y a des divergences stratégiques dans le sens où les Britanniques veulent marcher sur Vienne à partir de l’Italie (idée soutenue par Juin).  De Gaulle, quant à lui, veut que les forces françaises libèrent le territoire national.

Le 5 juillet, les Combined Chiefs of Staff arrêtent le 15 août, entre Cavalaire et Agay, afin de bénéficier de l’appui aérien basé en Corse et d’être en mesure de s’emparer de Toulon et Marseille. La Résistance française permet de connaître le dispositif ennemi. Le 62ème Corps d’armée du Général Neuling, responsable de la côte provençale et dont le PC est à Draguignan et qui comprend la 242ème  Division d’Infanterie. Il dispose de 200 canons à Toulon, 150 entre Agay et Cavalaire. Il a également 120 chasseurs et 118 bombardiers, 8 sous marins, 6 torpilleurs et 30 vedettes lance torpille. Cette unité appartient à la 19ème armée allemande (général F.Wiese), elle même intégrée au  groupe d’armée G (Général Blaskowitz).

 

Si l’opération comporte des risques, les forces alliées n’en sont pas moins importantes. Elles disposent de la  NAVAL WESTERN TASK FORCE de l’Amiral Heitt, (Lemonnier adjoint) soit  2000 bâtiments dont 500 navires de guerre -34 français (Jeanne d’Arc, Georges Leygues, Gloire, Emile Bertin, Montcalm, Le Terrible, Le Fantasque, le Malin)- 2000 appareils et la 7ème armée américaine ainsi que l’ armée B française.

 

La préparation aérienne  commence le 28 avril par des bombardements stratégiques sur des zones de dissuasion. Le 1er août, 13000 tonnes de bombes détruisent par attaques sélectives  des radars, batteries, voies de communication et installations ferroviaires.

Puis les FFI sont alertés « Gaby va se coucher dans l’herbe » et la concentration des troupes qui viennent d’Italie, de Malte, de Corse, d’Afrique du Nord s’opèrent. Les américains s’emparent des îles côtières. La 1st ABTF, soit 9700 hommes entrent dans la région de Muy, tandis que le Groupe naval d’assaut Théoule subit de lourdes pertes. Les Commandos d’Afrique débarquent au Cap nègre. Le 15, l’échelon d’attaque établit une tête de pont de 70 km de front et 30 de profondeur (unités US renforcées par un Combat Command de la 1er division blindée française). Le premier objectif permettant le débarquement du gros des forces est atteint. Cependant la résistance allemande dispose encore de 6000 hommes, 50000 tonnes de matériels, 600 véhicules. L’apparente facilité de ce débarquement peut s’expliquer par divers facteurs favorables. Indépendamment de l’expérience acquise en Normandie et de l’expérimentation de nouveaux matériels pour la sécurisation des plages, il faut accorder une part importante à un effet de surprise totale, à une mer calme, une météo étonnamment favorable et à un brouillard côtier matinal néfaste aux parachutistes mais voilant l’essentiel à l’ennemi. Il faut aussi prendre en compte une bonne coordination des actions des troupes et de bonnes liaisons avec la Résistance intérieure. Quant à la faiblesse des pertes  ennemies le jour du débarquement (320 tués), elle ne paraît pas être due à une décision délibérée immédiate de repli vers l’intérieur, mais plutôt à des problèmes de commandement dû à la capture quasi fortuite du Général Neuling et de son PC au début de l’action.

Les 16 et 17, les premiers éléments du groupe d’armée Patch sont en mesure de déboucher des Maures et l’Estérel. L’armé B  débarque le 16 et « Sur tous les navires éclatent la Marseillaise ». Faute de moyens suffisants, elle n’a pu être transportée en formation opérationnelle comme les unités US ; ce qui était de nature à retarder son engagement. Dans le plan initial l’armée B doit, après regroupement, monter une manœuvre pour libérer Toulon et Marseille en progressant par la côte pendant que les divisions US viseraient la vallée du Rhône pour couper les routes de repli de l’adversaire. De Lattre, toujours sous les ordres du Général Patch, obtient son accord pour passer outre au plan initial et  profiter de la désorganisation de l’ennemi. Il engage, ainsi, ses unités incomplètes au fur et à mesure de leur arrivée sur la plage, relevant les américains dans le secteur imparti aux troupes françaises.

Après la progression est rapide, les Américains prennent Draguignan le 16 et Gap le 21 août. Les Français commencent la manœuvre de libération de Marseille et de Toulon en misant sur le facteur vitesse, empêchant l’ennemi d’organiser une résistance solide. Le 6ème Corps US pousse vers la Durance et l’Est et Toulon et Marseille doivent être libérées les 4 et 24 septembre, selon les prévisions. Or le 27 août Toulon tombe  et Marseille le lendemain. La valeur combattante et manœuvrière des unités engagées, la lucidité des cadres permettent de passer de 40 jours à 7 pour accomplir les objectifs.

 

« Vous avez rendu à la France son port de guerre le plus important et son premier port de commerce. Vous avez remporté une grande victoire et mérité la reconnaissance de la France et des Alliés »  (Patch)

 

Conscient dès les premiers jours de la menace résultant de ce débarquement, Hitler adresse à ses troupes, à l’exception de celles tenant les ports, devant se sacrifier, un ordre de repli général en vue d’organiser une ligne de défense solide et cohérente. Eisenhower l’exprime dans « Cruisade for Europe : « Rien pendant cette période, ne nous assura des avantages plus décisifs et ne nous aida mieux à consommer la défaite totale de l’ennemi que cette attaque secondaire sur les côtes de Provence qui remontait la vallée du Rhône »

 

Le débarquement d’Aix en Provence est donc une réussite totale et l’armée française a démontré ses capacités manœuvrières à l’ensemble des forces alliés.

L’exploitation

 

Lors de l’élaboration du plan Anvil-Dragoon, l’intention était de poursuivre les opérations au delà de Marseille avec comme objectif une « exploitation en direction générale de Lyon et de Vichy ». Le Général De Lattre fixe donc comme objectif le débouché d’Avignon, position clef du Midi et base de départ des manœuvres de l’armée française. Après la prise de Marseille, l’ordre du jour n° 4 rappelle la mission de l’Armée De Lattre qui est de couvrir les Alpes et le Jura. Cependant le général français pense qu’il s’agit d’une trappe pour des soldats français dont la priorité est de libérer le territoire national. Il obtient d’être libéré du secteur des Alpes du Sud et de pouvoir marcher sur la Rive droite du Rhône pour regrouper ses forces au delà de Lyon avec Belfort et l’Alsace comme objectif.

 

« Je cherche à pousser mes deux corps vers le Rhin en exploitant à fond en direction des trouées de Saverne et de Belfort, de part et d’autres du 6ème Corps US que je ne désespère pas de coiffer à l’arrivée sur ces objectifs » (De Lattre)

 

La subordination au général Patch impose le respect des ordres. L’armée française se répartit en trois composantes distinctes mais avec les objectifs de jouer sur le facteur vitesse et l’impétuosité, afin d’empêcher l’ennemi de se rétablir et ainsi de l’anéantir. Le 31, avec des moyens de fortune, le Rhône est franchi à Arles et Avignon malgré les destructions et obstacles de toutes nature et le manque d’approvisionnement.

Le 29, De Lattre désigne le 2ème DIM (général Dody)  pour agir dans les Alpes du Nord, tandis que Du Vigier marche à l’Ouest du Rhône avec la 1er DB et la 1er DFL (général Brosset). L’ensemble de ces unités, placés sous le commandement du général Montsabert, libèrent Saint-Etienne en liaison avec les FFI, puis Lyon le 3 septembre. Enfin, la 3ème DIA et la 9ème DIC doivent rejoindre le l6ème Corps US sur Grenoble (avec éventuellement mission de le dépasser vers Ambérieu et la Franche Comté).

Or, ce même 29 août, les Américains sont stoppés au niveau de Briançon par une contre offensive allemande. Le 31, ils sont relevés par des unités de la division Dody et Briançon est libérée le 7 septembre. Le 3ème DIA peut s’engager dans le créneau ouvert à droite des unités  US à hauteur d’Ambérieu. Le général De Lattre  réalise son souhait d’alignement sur les forces US avant d’entrer dans Lyon, mais un regroupement s’impose.

Initialement orienté pour positionner ses divisions à gauche du front Sud en vue de la jonction avec les troupes venues de Normandie, le général Truscott propose un changement au général Patch. Ainsi le Général Truscott suivra l’axe Lons le Saunier-Besançon-Belfort et l’armée française se scindera en deux. Un Corps commandé par le général De Béthouard progressera à l’Est, tandis qu’un 2ème corps (Général Monsabert) suivra l’axe Dijon-Langres-Epinal. Après la prise d’Autun et Beaune (8-9 septembre) et les durs combats d’anéantissement des colonnes allemandes en retraite, le général De Lattre intégrera les formations FFI et le Corps-Francs Pommiers venant du Sud-Ouest. Puis, c’est la Libération de Dijon le 12  septembre. Après les combats de Langres, la poursuite s’arrête devant Belfort.

A partir du 15 septembre un ensemble de remaniement tactique amènera le commandement allié à doter l’armée française de l’autonomie tactique et c’est à partir de ce moment que l’on peut véritablement parler de 1ère armée française à parité avec la 7ème armée US. Cette armée se regroupe face à la trouée de Belfort aux portes de l’Alsace. Elle est rattachée au 6èmeCorps d’armée du Général Jacob L. Devers.

 

Temporisation, remise en condition et amalgame.

La nouvelle armée française doit intégrer les FFI et autres volontaires. Mais surtout, près les violents et rapides combats, elle doit reconstituer son potentiel opérationnel. L’armée souffre d’un manque d’effectif, du aux pertes importantes et d’équipement lourd.  En outre, trop éloignées de leurs dépôts de ravitaillement, les unités sont stoppées par manque de carburant et de munitions. Les moyens de transports sont insuffisants. Il y a une nécessité impérative de résoudre ces problèmes. C’est une des raisons des difficultés éprouvées dans les Vosges durant la tentative de débordement de Belfort par l’Ouest (17 septembre) et de la rupture par le col de la Schlucht (4 et 10 octobre). Le général De Lattre est obligé de stopper les opérations. Le front va se stabiliser pendant quelques semaines afin que De Lattre équipe ses unités. Le problème des effectifs sera réglé par l’amalgame.

L’amalgame est une  nécessité militaire afin d’enrayer la chute des effectifs. Cependant, si elle semble logique sur le plan politique, il ne va pas sans difficulté de le mettre en pratique. En effet, déjà en 1942, le fusion des différentes composantes n’allait pas de soi. Les reproches fusaient de toutes parts, entre accusation d’attentisme, voir de trahison, sans oublier le dédain des uns vis à vis des autres et la guerre des généraux. Ainsi, la fusion des FFL et de l’Armée d’Afrique n’avait pas été sans poser de problèmes.  Ainsi De Lattre réutilise la formule de l’amalgame et la 1ère armée française s’enrichira ainsi de 114 000 FFI. Pour lui, le but est clair : former une armée nationale avec des éléments venus de tous horizons politiques.

Ce fut une action délicate à plus d’un titre. Elle fut assez aisée pour les individuels qui arrivaient dans les dépôts. Pour le reste, nombreux furent les volontaires qui refusèrent de signer un engagement, enfin certaines armes (artillerie et blindés) nécessitaient une formation. Des difficultés survinrent encore de la part des groupes FFI qui arrivaient avec leur encadrement et leur structure (Corps-Franc Pommiers, Brigade Alsace-Lorraine, Bataillon de Savoie du Morvan). Il fallait aussi pourvoir à leur équipement que les Américains refusaient. Pourtant l’amalgame fut une réussite du à la volonté d’engagement des hommes, la bienveillance des accueillants et la qualité de l’encadrement. Le général De Lattre exigea une égalité de traitement. Cependant, malgré le courage des intégrés, il est certain que la valeur opérationnelle des unités reconstituées fut temporairement affectée, en dépit de l’expérience de l’encadrement.

 

 

La bataille d’Alsace.

 

La course au Rhin, libération de Mulhouse et Strasbourg.

 

Le 17 septembre, Montsabert reçoit l’ordre de déborder Belfort par l’Ouest afin de déboucher sur Mulhouse. Cependant le dispositif allemand résiste et par manque de carburant les troupes française doivent attendre la mi octobre pour continuer l’assaut. De Lattre tente une deuxième opération du 4 au 17 octobre par le col de Schlucht. Après de violents combats, l’armée française ne parvient pas à ouvrir la porte de l’Alsace. Il faut attendre le 14 novembre pour que l’armée française relance la bataille.   

 

Les différents échecs Français et Américains ont persuadé l’adversaire que l’objectif allié était de forcer les Vosges. Cette illusion fut entretenue par des actions limitées et renouvelées d’un rideau d’unités françaises.  Le général De Lattre force le destin en attaquant l’hiver. Il prend l’ennemi en tenaille en attaquant, d’une part en direction de Mulhouse et Colmar, d’autre part Belfort et les Vosges. Le général Béthouard marche sur la région de Sochaux-Montbéliard pour libérer Belfort. Celle-ci est libérée le 25 La 9ème DIC, appuyée par la 5ème DB, longe la frontière Suisse et la 2ème DIM s’empare de Montbéliard, enfin la 1er DB pousse sur le Rhin pour se rabattre sur Mulhouse. Les combats pour Mulhouse vont durer jusqu’aux 26 novembre. Le 29, la manœuvre prescrite aux 1er et 5ème DB de faire jonction à Burnhaupt est réalisée et le 63ème Corps allemand est encerclé. Cependant la 1er armée française est épuisée par la violence des combats et elle doit sécuriser ses lignes de ravitaillement visées par de violentes contre-attaques. De fait, étirée sur un front trop important entre Alpes et Vosges, la 1ere armée ne dispose plus des réserves suffisantes, malgré la création de deux divisions nouvelles (27ème division alpine et 14ème DI) et la transformation des divisions Nord-Africaines en division mixte. L’armement et le ravitaillement font défaut et on doit regretter près de 1300 morts, 4500 blessés et 1691 évacués pour gelures et 2824 malades.

 

Simultanément, le XVème Corps américain est passé à l’offensive dans le Nord. A sa droite, la 2ème DB bouscule une division de Panzer. Leclerc débouche sur Saverne et Stasbourg. Mais la 1ere  armée ne peut lui fournir 3 régiments d’infanterie nécessaire à la poursuite de l’ennemi.

Le 27 novembre, l’état major US ordonne à la 7ème armée US et à la 2ème DB d’aller soutenir au nord la 3ème armée Patton engagée dans la conquête du bassin de la Sarre. La première armée française se retrouve seule pour assurer les défenses de son secteur et réduire la poche de Colmar.

 

L’offensive allemande pour reprendre Strasbourg.

 

Déclenchée le 16 décembre, l’offensive allemande dans les Ardennes surprend les alliés. Eisenhower doit suspendre les actions en cours. Le 31 décembre, Hitler déclenche l’ opération NORDWIND visant à détourner des unités alliés du front des Ardennes par une tentative d’encerclement des forces au nord des Vosges pour la reconquête de Strasbourg. La première armée française reçoit l’ordre de s’opposer à cette manœuvre. Il faut donc interrompre les combats devant la poche de Colmar qui passe sous le contrôle de Himmler à partir du 6 décembre. La 2ème DB et la 36 DI US passent sous les ordres de la 1er armée française, mais la 1er DB et la 1ere DFL vont sur le front de l’Atlantique.

Ainsi depuis le 2 décembre, la Première armée française reçoit la mission de réduire la poche de Colmar passée sous le contrôle de Himmler. De Lattre lance une offensive convergente en vue de resserrer l’étreinte autour de Colmar. Rapidement Thann et Mittelwihr sont libérées et les contre-attaques  rejetées, mais il est impossible de réduire les défenses allemandes. Ni Béthouart dans les Vosges, ni Montsabert sur une ligne Doller-Mulhouse-Rhin ne parviennent à progresser. Pourtant le 15 décembre, le 2ème Corps reprend l’offensive dans la région de Ribeauvillier et  le 17, les Américains prennent Kaysersberg. La 1er armée se retrouve à 8 kilomètres de Colmar. Cependant l’attaque dans les Ardennes change la donne, Strasbourg est menacée.

Une puissante offensive en direction de Strasbourg est ordonnée le 31 décembre. Le 3ème DIA et des FFI prennent position dans Strasbourg. Les Américains de la 7ème armée contiennent les assauts allemands vers Hagueneau. Le 5 janvier, les Allemands passent le Rhin et lancent des attaques à partir de Sélestat. Les combats sont d’une rare violence et les pertes nombreuses, mais Strasbourg ne tombera pas.  La bataille durera jusqu’au 27 janvier. Dans les combats, il faut noter l’efficacité de la 1er DFL devant Erstein.

 

La bataille de Colmar

 

De Lattre reprend la bataille pour Colmar. Il porte l’effort sur les ponts de Brisach et de Chalempé. Le 1er Corps attaque au Sud sur Cernay et les passages de l’Ill, mais c’est le 2ème Corps qui effectue l’effort principal au nord de Colmar. Par une température de –20 °, l’attaque est difficile d’autant que les panzer et le tigre allemands ont des portées supérieures au Sherman des DB françaises. Plusieurs contre attaques allemandes ralentissent l’avancée française. Du 25 au 29, De Lattre reçoit, sous son commandement, l’appui du 21ème Corps US qui franchira le canal de Colmar dans la nuit du 29 janvier. Le 2ème corps d’armée nettoie la plaine entre Marckolstein et Erstein jusqu’au 1er février. Colmar sera libéré le 2 février. La Première armée française liquide définitivement la poche de Colmar du 6 au 9 février 1945. Les Allemands ont perdu 50% des effectifs engagés soit 22000 tués ou blessés et autant de prisonniers. Cependant, l’armée française a perdu 2137 hommes et déplorent 10151 blessés et 6500 gelés. Elle manque de renfort et entre en Allemagne dans l’indifférence d’un pays tout à la joie de la Libération.

 

La bataille d’Allemagne

 

De Gaulle avait adressé à De Lattre le message suivant : « Mon cher Général, il faut que vous passiez le Rhin, même si les Américains ne s’y prêtent pas et dussiez vous le passer sur des barques. Il y a là une question du plus haut intérêt national. Karlsruhe et Stuttgart, vous attendent, si même ils ne vous désirent pas »

Par d’habiles négociations De Lattre et ses commandants obtiennent une zone opérationnelle face à la ligne Siegfried en bordure du Rhin. Le 19 mars, la Lauter est franchie. La 3ème DIA borde le Rhin jusqu’à Spire. Le 27 mars, De Lattre entre en Allemagne en simultané avec la 7ème armée US. Le fleuve est franchi dans la nuit du 30 au 31 dans des conditions difficiles et avec des moyens limités.

 

Immeuble Rhin et Danube.

 

Le 4 avril, les Français s’emparent de Karlsruhe et se retrouvent devant la 19ème armée allemande qui s’accroche devant la Forêt-Noire et le Jura Souabe. De Lattre lance une offensive audacieuse sur Freudenstad et Stuttgart. Le 1er Corps marche vers le Sud. Rastatt est prise le 12 avril. Le 15 avril, les Français sont à Khel et mettent Strasbourg a l’abri des tirs allemands. Le 20 avril, Stuttgart est française au grand dam des américains. La 1er DB longe le Danube. Le 26 avril, les Français entrent dans Constance. Le 6 mai les 4ème DIM et la 2ème DIM font leur jonction au col de l’Arlberg.

La campagne s’achève dans les Alpes bavaroises. Victoire éclatante d’une armée au service de la France et du monde libre, une armée faite de combattants venus de tout l’Empire colonial et de différentes origines ethniques et territoriales. Tous n’avait qu’un seul but : rétablir la liberté et la paix

Ainsi De Lattre, non sans avoir reconduit victorieusement l’armée française au cœur de l’      Allemagne, a également réussi l’amalgame et, sans se laisser enfermer, intégrer  le dispositif allié. De Gaulle écrit : « De Lattre, passionné, mobile, portant ses vues au loin de toutes parts ; s’imposant aux intelligences par la fougue de son esprit et s’attachant les sentiments à force de prodiguer son âme ; marchant vers le but par bonds soudains et inattendus quoique souvent bien calculés… »

 

La première armée permet à la France d’être associé à la signature de la capitulation nazie

 

La bataille d’Alsace.

 

La course au Rhin, libération de Mulhouse et Strasbourg.

 

Le 17 septembre, Montsabert reçoit l’ordre de déborder Belfort par l’Ouest afin de déboucher sur Mulhouse. Cependant le dispositif allemand résiste et par manque de carburant les troupes française doivent attendre la mi octobre pour continuer l’assaut. De Lattre tente une deuxième opération du 4 au 17 octobre par le col de Schlucht. Après de violents combats, l’armée française ne parvient pas à ouvrir la porte de l’Alsace. Il faut attendre le 14 novembre pour que l’armée française relance la bataille.   

 

Les différents échecs Français et Américains ont persuadé l’adversaire que l’objectif allié était de forcer les Vosges. Cette illusion fut entretenue par des actions limitées et renouvelées d’un rideau d’unités françaises.  Le général De Lattre force le destin en attaquant l’hiver. Il prend l’ennemi en tenaille en attaquant, d’une part en direction de Mulhouse et Colmar, d’autre part Belfort et les Vosges. Le général Béthouard marche sur la région de Sochaux-Montbéliard pour libérer Belfort. Celle-ci est libérée le 25 La 9ème DIC, appuyée par la 5ème DB, longe la frontière Suisse et la 2ème DIM s’empare de Montbéliard, enfin la 1er DB pousse sur le Rhin pour se rabattre sur Mulhouse. Les combats pour Mulhouse vont durer jusqu’aux 26 novembre. Le 29, la manœuvre prescrite aux 1er et 5ème DB de faire jonction à Burnhaupt est réalisée et le 63ème Corps allemand est encerclé. Cependant la 1er armée française est épuisée par la violence des combats et elle doit sécuriser ses lignes de ravitaillement visées par de violentes contre-attaques. De fait, étirée sur un front trop important entre Alpes et Vosges, la 1ere armée ne dispose plus des réserves suffisantes, malgré la création de deux divisions nouvelles (27ème division alpine et 14ème DI) et la transformation des divisions Nord-Africaines en division mixte. L’armement et le ravitaillement font défaut et on doit regretter près de 1300 morts, 4500 blessés et 1691 évacués pour gelures et 2824 malades.

 

Simultanément, le XVème Corps américain est passé à l’offensive dans le Nord. A sa droite, la 2ème DB bouscule une division de Panzer. Leclerc débouche sur Saverne et Stasbourg. Mais la 1ere  armée ne peut lui fournir 3 régiments d’infanterie nécessaire à la poursuite de l’ennemi.

Le 27 novembre, l’état major US ordonne à la 7ème armée US et à la 2ème DB d’aller soutenir au nord la 3ème armée Patton engagée dans la conquête du bassin de la Sarre. La première armée française se retrouve seule pour assurer les défenses de son secteur et réduire la poche de Colmar.

 

 

L’offensive allemande pour reprendre Strasbourg.

 

Déclenchée le 16 décembre, l’offensive allemande dans les Ardennes surprend les alliés. Eisenhower doit suspendre les actions en cours. Le 31 décembre, Hitler déclenche l’ opération NORDWIND visant à détourner des unités alliés du front des Ardennes par une tentative d’encerclement des forces au nord des Vosges pour la reconquête de Strasbourg. La première armée française reçoit l’ordre de s’opposer à cette manœuvre. Il faut donc interrompre les combats devant la poche de Colmar qui passe sous le contrôle de Himmler à partir du 6 décembre. La 2ème DB et la 36 DI US passent sous les ordres de la 1er armée française, mais la 1er DB et la 1ere DFL vont sur le front de l’Atlantique.

Ainsi depuis le 2 décembre, la Première armée française reçoit la mission de réduire la poche de Colmar passée sous le contrôle de Himmler. De Lattre lance une offensive convergente en vue de resserrer l’étreinte autour de Colmar. Rapidement Thann et Mittelwihr sont libérées et les contre-attaques  rejetées, mais il est impossible de réduire les défenses allemandes. Ni Béthouart dans les Vosges, ni Montsabert sur une ligne Doller-Mulhouse-Rhin ne parviennent à progresser. Pourtant le 15 décembre, le 2ème Corps reprend l’offensive dans la région de Ribeauvillier et  le 17, les Américains prennent Kaysersberg. La 1er armée se retrouve à 8 kilomètres de Colmar. Cependant l’attaque dans les Ardennes change la donne, Strasbourg est menacée.

Une puissante offensive en direction de Strasbourg est ordonnée le 31 décembre. Le 3ème DIA et des FFI prennent position dans Strasbourg. Les Américains de la 7ème armée contiennent les assauts allemands vers Hagueneau. Le 5 janvier, les Allemands passent le Rhin et lancent des attaques à partir de Sélestat. Les combats sont d’une rare violence et les pertes nombreuses, mais Strasbourg ne tombera pas.  La bataille durera jusqu’au 27 janvier. Dans les combats, il faut noter l’efficacité de la 1er DFL devant Erstein.

 

La bataille de Colmar

 

De Lattre reprend la bataille pour Colmar. Il porte l’effort sur les ponts de Brisach et de Chalempé. Le 1er Corps attaque au Sud sur Cernay et les passages de l’Ill, mais c’est le 2ème Corps qui effectue l’effort principal au nord de Colmar. Par une température de –20 °, l’attaque est difficile d’autant que les panzer et le tigre allemands ont des portées supérieures au Sherman des DB françaises. Plusieurs contre attaques allemandes ralentissent l’avancée française. Du 25 au 29, De Lattre reçoit, sous son commandement, l’appui du 21ème Corps US qui franchira le canal de Colmar dans la nuit du 29 janvier. Le 2ème corps d’armée nettoie la plaine entre Marckolstein et Erstein jusqu’au 1er février. Colmar sera libéré le 2 février. La Première armée française liquide définitivement la poche de Colmar du 6 au 9 février 1945. Les Allemands ont perdu 50% des effectifs engagés soit 22000 tués ou blessés et autant de prisonniers. Cependant, l’armée française a perdu 2137 hommes et déplorent 10151 blessés et 6500 gelés. Elle manque de renfort et entre en Allemagne dans l’indifférence d’un pays tout à la joie de la Libération.

 

La bataille d’Allemagne

 

De Gaulle avait adressé à De Lattre le message suivant : « Mon cher Général, il faut que vous passiez le Rhin, même si les Américains ne s’y prêtent pas et dussiez vous le passer sur des barques. Il y a là une question du plus haut intérêt national. Karlsruhe et Stuttgart, vous attendent, si même ils ne vous désirent pas »

Par d’habiles négociations De Lattre et ses commandants obtiennent une zone opérationnelle face à la ligne Siegfried en bordure du Rhin. Le 19 mars, la Lauter est franchie. La 3ème DIA borde le Rhin jusqu’à Spire. Le 27 mars, De Lattre entre en Allemagne en simultané avec la 7ème armée US. Le fleuve est franchi dans la nuit du 30 au 31 dans des conditions difficiles et avec des moyens limités.

Le 4 avril, les Français s’emparent de Karlsruhe et se retrouvent devant la 19ème armée allemande qui s’accroche devant la Forêt-Noire et le Jura Souabe. De Lattre lance une offensive audacieuse sur Freudenstad et Stuttgart. Le 1er Corps marche vers le Sud. Rastatt est prise le 12 avril. Le 15 avril, les Français sont à Khel et mettent Strasbourg a l’abri des tirs allemands. Le 20 avril, Stuttgart est française au grand dam des américains. La 1er DB longe le Danube. Le 26 avril, les Français entrent dans Constance. Le 6 mai les 4ème DIM et la 2ème DIM font leur jonction au col de l’Arlberg.

La campagne s’achève dans les Alpes bavaroises. Victoire éclatante d’une armée au service de la France et du monde libre, une armée faite de combattants venus de tout l’Empire colonial et de différentes origines ethniques et territoriales. Tous n’avait qu’un seul but : rétablir la liberté et la paix

Ainsi De Lattre, non sans avoir reconduit victorieusement l’armée française au cœur de l’      Allemagne, a également réussi l’amalgame et, sans se laisser enfermer, intégrer  le dispositif allié. De Gaulle écrit : « De Lattre, passionné, mobile, portant ses vues au loin de toutes parts ; s’imposant aux intelligences par la fougue de son esprit et s’attachant les sentiments à force de prodiguer son âme ; marchant vers le but par bonds soudains et inattendus quoique souvent bien calculés… »

 

La première armée permet à la France d’être associé à la signature de la capitulation nazie

 

 

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